URDLA

Un drôle de pingouin - exposition à Villeurbanne (69)

Du 9 mars au 4 mai 2024

Vernissage le samedi 9 mars 2024 de 14 h à 18 h à Villeurbanne

Un drôle de pingouin emprunte son titre au dernier ouvrage paru d’Emmanuel Loi dans lequel le lecteur suit de contes en contes, d’historiettes en historiettes un animal : pingouin, chouette et ours.

Le recueil naît du goût de l’auteur pour Louis Pergaud et Jules Renard. Le récit, l’histoire racontée est aujourd’hui face au discours scientiste, à la domination statistique et probabiliste, à la démarche qualité une prise de position politique. Mais quelles histoires racontées ? Comment faire entendre la pulsion destructrice de l’homme sinon en donnant la parole aux animaux qui pâtissent des pulsions qui leur sont étrangères, qui leur sont imposées. Comment tracer une autre voie sinon en tentant de localiser les linéaments d’un nouvel amour ?

L’exposition reprenant le rythme de l’ouvrage articulera les gravures d’Emmanuel Loi récemment imprimées et éditées à des éditions du fonds URDLA.


207 rue Francis-de-Pressensé - 69100 Villeurbanne

04 72 65 33 34 - urdla@urdla.com

Agenda

Le calendrier des rencontres passées et à venir… ainsi que les archives de la lettre d’information (parfois) mensuelles.

Blogs

Cette rubrique rassemble des blogs (carnets de bord ou chroniques) tenus par des personnes proches de la cabane éditoriale Quiero qui leur (...)

Catalogue

Vous trouverez ici la liste des livres parus (et à paraître) aux éditions Quiero rangés par collection et une présentation des auteur·es.

Librairies partenaires

Diffusion-distribution : Serendip-Livres & Paon diffusion Vous trouverez ici la liste (courte mais solide) des librairies assez (...)

Présentation

En savoir plus sur la cabane d’édition, son histoire, ses liens…

Blog de l’Agence régionale du livre - février 2022

Quiero, l’acte amoureux d’éditer

Un article d’Amandine Tamayo sur le blog de l’Agence régionale du livre à Aix-en-Provence.

Les éditions Quiero ont été créées en 2010 à Forcalquier sous forme associative à but non lucratif. Après quelques années d’interruption, l’aventure littéraire, amoureuse engagée reprend fin 2021.

Investi depuis 2018 dans le développement du rayon de critique sociale de la librairie Regain (Reillanne), aux côtés de Sadou Czapka, Samuel Autexier a retrouvé le désir d’éditer et d’explorer les liens entre poésie, littérature et politique. Et ce, en continuité avec son parcours : participation à la revue Propos de campagne, codirection avec sa sœur, Héléna Autexier, de la collection littéraire "Marginales" chez Agone, puis de la revue Marginales, sans compter son passage aux éditions Jacques Brémond.

« Les inventions d’inconnu exigent des formes nouvelles »

Cette citation de Rimbaud, extraite d’une lettre à Paul Demeny (et qui doit donner prochainement son titre à un recueil de poésie d’Antoine Oleszkiewicz), évoque bien le projet de Samuel Autexier. L’acte amoureux et la volonté de trouver des solutions nouvelles à ce qui nous habite politiquement, notamment dans la langue, orientent les choix éditoriaux de Quiero, dont le moteur est le désir de circulation et de partage. Ici, proposer des livres pour tous et toutes se conjugue avec une pratique artisanale, celle de la typographie. Contrairement aux livres d’artiste édités en faible quantité, les tirages sont en moyenne de trois cents exemplaires (diffusion par Serendip depuis septembre 2021).

Formé par Jean-Claude Bernard, maître typographe et imprimeur, Samuel Autexier collabore régulièrement avec l’atelier de Philippe Moreau à Forcalquier (association Archétype) en attendant de monter le sien. La technique typographique entraîne un rapport différent au temps en raison de la lenteur du procédé et nécessite de bien prévoir la composition du texte, donnant un autre poids au travail d’édition. Les livres publiés par Quiero ont ainsi au minimum une couverture réalisée en typographie.

L’un des premiers titres du catalogue, Trois typographes en avaient marre de Guy Lévis Mano, est en ce sens programmatique. En effet, cet ouvrage de 1935 a fait date dans l’histoire de la poésie et de la typographie, et son auteur (poète, traducteur, typographe et éditeur de poésie de 1923 à 1974 sous le sigle GLM) est réputé pour l’originalité de sa production et pour ses éditions d’ouvrages illustrés par des artistes.
Réédité en 2011 et recomposé à quatre mains, celles de Samuel Autexier et de Philippe Moreau, il est entièrement typographié sur un papier épais des moulins Prat-Dumas, ce qui en fait un objet étonnant, qui joue avec les fontes, les corps et les couleurs.

Valoriser le hors-récit : l’exemple de John Baguette

En décembre 2021 paraît Abîmes : le hors-texte. Phase 1 de John Baguette. Il s’agit de la publication d’une partie des ébauches écartées d’Abîmes (JBIC, 2021), récit d’apprentissage qui a pour héros Antoine, un jeune garçon de 17 ans. Ce texte, dont la genèse date de 2012, commençait à prendre une ampleur monstrueuse. En novembre 2015, au lendemain des attentats de Paris, John Baguette écrit Le Procès, qui va donner sa forme au "hors-texte" (et qui appartient au corpus publié par Quiero). Le "hors-texte" devient alors un projet à part entière, qui apaise l’écriture d’Abîmes. À travers ce récit simple, l’auteur explore plusieurs questions : Qu’est-ce qu’écrire une histoire ? Qu’est-ce qu’un livre ? Qu’est-ce qu’un texte ?

Samuel Autexier, qui aime particulièrement les récits liés à l’enfance, suit ce projet d’écriture depuis son origine : « Donner la parole à quelqu’un qui n’existe pas encore, qui n’a pas encore de vie, car toute sa vie est à l’intérieur de lui, dans ses rêves, cela me parle beaucoup. J’ai publié un récit d’enfance de Harry Martinson chez Agone, un poète merveilleux, qui a la capacité de parler de tout ce qui se passe chez un enfant. Il y a peu d’enfants qui écrivent, donc on ne sait pas si c’est imaginé ou pas. La fiction joue là à plein tube sa fonction : montrer des choses qu’on ne vit pas. Comme quand on parle de la mort : personne ne peut en parler, sauf un écrivain, qui peut traverser toutes les frontières. »

John Baguette est aujourd’hui installé à Marseille. Il écrit sous pseudonyme et joue de son personnage et de sa biographie, réelle et fictive. Il met en scène avec les éditions JBIC, « une maison d’édition imaginaire et concrète », où d’autres personnages littéraires s’expriment.

Découvrir le travail de l’auteur

Couverture d’Abîmes, le hors-texte

© Akiko Sameshima

Un catalogue qui se constitue au fil des rencontres littéraires et humaines

Quiero a publié en janvier 2022 l’essai Payer le mal à tempérament (sur Sade et Fourier) de la philosophe et résistante Simone Debout. Le livre, préfacé par l’écrivain Emmanuel Loi, regroupe deux textes parus dans la revue Topique en 1981. L’autrice a établi les œuvres complètes de Charles Fourier, éditées dans les années 1960 par Pauvert, puis par Anthropos. Elle a également travaillé à mettre en avant l’apport décisif de la pensée fouriériste et a notamment inscrit Fourier dans une dynamique insurrectionnelle en s’appuyant sur la psychanalyse et le surréalisme. Elle a d’ailleurs entretenu une longue correspondance avec André Breton qui lui écrivait en 1958 : « C’était comme si, grâce à vous, le bel arbre de Fou­rier venait pour moi de fleu­rir, encore plus res­plen­dis­sant et odo­rant, une seconde fois. »

Une des lignes directrices de la maison d’édition est la mise en écho d’écrits poétiques ou littéraires et d’illustrations. C’est le cas pour Les Poupées de Rivesaltes (2011) de Serge Pey, illustré par le peintre et sculpteur Joan Jordà, ou pour des ouvrages d’auteurs qui sont également peintres, comme Serge Navetat, Philippe Cottenceau ou encore Jacques Le Scanff.

Deux livres poursuivent en 2022 cette mise en relation texte-illustration en collaboration avec des graveurs. Tout d’abord, le classique Diamant de l’herbe de Xavier Formeret, un conte datant de 1840, illustré ici de façon abstraite par Simon Ortner, jeune graveur des Alpes-de-Haute-Provence, et préfacé par André Breton, qui paraîtra en mars. Et, annoncé pour le mois de novembre, Il est fou ! de Guy Lévis Mano, présentant des gravures figuratives de David Audibert.

Amandine Tamayo

Lire l’article sur le blog de l’Agence

Comprendre l’écriture enfantine : Le résumé d’histoire

février 2024

Nous nous proposons, ici, d’analyser des écrits enfantins. Cherchant à relier compréhension et production, nous avons circonscrit le résumé d’ouvrage pour constituer notre matériau d’étude.
Les textes sont tous écrits par des élèves filles et garçons entendants de classe de sixième durant l’année scolaire 2009/2010. Nous donnons en illustration ces écrits, car nous avons analysé, non seulement le texte mais aussi la mise en page du texte.
La mise en page, l’organisation de l’espace de (...)