en librairie le 5 janvier 2024
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Ce texte court est écrit comme un poème et s’architecte comme un coffre. Sadou Czapka y délivre un paysage intérieur, passant par la forêt des ogres et tournant dans un désert sans fin, comme autant de lieux arrimés à une mémoire lointaine. Samuel Autexier y ajoute ses encres.
BON DE COMMANDE
Quiero éditions c/o Marginales, Les Billardes, 04300 Forcalquier.
Chèque à l’ordre de « Marginales - propos périphériques ».
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(paiement Paypal ou CB + frais de livraison)
DOSSIER DE PRESSE
D’autres accidents de poèmes
- Publication d’un extrait dans la revue Lichen n°89 (septembre 2023).
- Publication d’un extrait dans la revue Les Hommes sans Épaules n°56 (octobre 2023).
- Coups de cœur livres sur France bleu Vaucluse, samedi 23 mars 2024.
- Poètes vos papiers sur Radio Zinzine, mardi 16 avril 2024.
- Note de Françoise Favretto pour L’Intranquille n°26, avril 2024.
- Perles 2024 de la librairie Le Bleuet à Banon par Youl, artiste
- Article de Philippe Geneste pour le Blog Lisez jeunesse, juin 2024
Le mur
Publication d’un extrait dans la revue Lichen n°89 : https://lichen-poesie.blogspot.com/p/sadou-czapka.html
Accident
Le numéro 56 d’octobre 2023 de la revue Les Hommes sans Épaules publie un extrait du texte de Sadou Czapka dans « Ainsi furent les Wah 2 »…
France bleu Vaucluse
Samedi 23 mars 2024 dans la matinale de Mathieu Doucet « Coups de cœur livres ». Brève présentation du livre de Sadou Czapka D’autres accidents de poèmes par Antoine de la librairie La Rumeur des crêtes à Cadenet (84).
Poètes vos papiers
Alex Robin de Radio Zinzine reçoit ce mardi 16 avril 2024 Sadou Czapka pour D’autres accidents de poèmes et Alice Renard, pour La colère et l’envie.
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Le fond des poèmes garde son secret
Ma nuit noire, le mur blanc, Téfélines, sont les titres des chapitres de ce beau livre sur papier « à fruits fabriqué dans les Landes » pour l’intérieur et papier maki moutarde pour la couverture, format carré et imprimé en typographie en variation jaune, blanche, rouge et noire des encres.
Le rythme ternaire récurrent envoûtant (« j’ai troué, j’ai pioché, j’ai serré ») et ses rimes internes, donne la mesure du travail sur la mémoire : « j’ai tissé le passé ». Des alternances phrases courtes et substantifs en effets de listes (« les ogres m’ont admirée, lampes, coquillages ») (« bois, amphore, jarre ») ou répétitions du même mot ouvre la porte à un lyrisme ajusté.
L’auteure ne craint pas l’alexandrin avec coupe à l’hémistiche, rythme 6/6 « J’ai touché le flanc chaud du cheval assoupi ».
Ses thématiques sont parfois connotées de souffrance « guerre », « saigne » « sangle », « craque », avec des personnifications osées comme « prairie qui bêle », que la rhétorique nommera synecdoque : la prairie pour les moutons.
La narratrice/poète s’adresse à un être cher : « En allant te retrouver », « Ta main ». Le fond des poèmes garde son secret, cependant et se termine sur un étonnant désert.
Françoise Favretto pour L’Intranquille n°26, avril 2024.
Sadou Czapka, D’autres accidents de poèmes.
Encres de Samuel Autexier, 48 pages sous coffret. Avant-propos de l’auteure, traduit en hébreu par Moran Barkaï, éditions Quiero /Marginales. 22 euros.
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Comme histoire dans l’histoire
« D’autres accidents de poèmes » de Sadou Czapka accompagné d’encres de Samuel Autexier
En préface « Comme histoire dans l’histoire infinie et réversible » avec la traduction en hébreu, la langue paternelle. Une absence qui devient présence avec des mots forts qui nous touchent dans leur simplicité et leur vérité. Sadou Czapka née en 1978 habite en Haute-Provence, c’est son sixième recueil de poèmes, elle a été libraire et anime des ateliers d’écriture. Samuel Autexier éditeur et graphiste a co-créé diverses revues littéraires : Propos de campagne, Marginales et La Canarde sauvage. Les éditions Quiero depuis 2010 comptent une quinzaine de titres au catalogue. Ses encres font écho à la simplicité forte des mots de Sadou et il a réalisé une pochette colorée en guise de couverture avec une belle typographie au plomb harmonisant avec sensibilité le fond et la forme.
Youl
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Dans le reflet des eaux mortes d’une époque sourde au lien
Un livre d’art tout en typographie, avec six cahiers, de deux in-folios chacun, rassemblés dans un coffret de léger carton ocre aux encres noires, jaunes et rouges. Le format est carré. Le livre, objet de lecture et de méditation a été, c’est le premier, achevé d’imprimer sur « la platine Heidelberg de l’aubergerie typographique des Billardes ».
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Le titre commençant par la particule de élidé (« d’ ») suivie de l’adjectif indéfini pluriel autres, inscrit le recueil à la fois dans une lignée indéterminée de poèmes peut-être de l’autrice, peut-être d’autres poètes ou poétesses. Par cette attaque du titre, s’impose le discontinu : le recueil rassemble des poèmes mais c’est chaque poème qui formerait l’unité. Nous serions donc devant une suite d’unités poétiques et non devant une articulation en composition Une des poèmes formant le recueil.
Le terme d’« accidents » renforce cette idée initiale : chaque poème est à prendre pour lui-même. Toutefois, le groupe « accidents de poèmes » suppose soit une effraction des poèmes dans la vie, venant signifier un instant, un moment, un événement, une pensée célanienne, soit une genèse des poèmes à partir de fragments, de textes achevés puis repris, voire de collision-rencontres de poèmes différents se fondant en un nouveau unique ;
Sur la page du titre, la traduction en hébreu (due à Moran Barkaï) et sur les couvertures les encres de Samuel Autexier semblent autant d’appel ou de rappel de signes soit un manifeste scriptural. L’écriture magnifiée par l’édition typographique serait-elle l’objet même du recueil de Sadou Czapka ? La traduction en hébreu et la présence d’une page entièrement consacrée à une traduction sans autre explicitation, aurait-elle alors pour raison d’inscription une volonté de signaler la trace matérielle en problématique ? Le titre de la dernière section du recueil, « téfeline », allusion à un objet de culte de la religion juive, ne seraient alors que l’affirmation de la trace comme l’écriture hébraïque (traduction du titre en page de titre puis sur la page non traduite de l’avertissement), en dehors de la référence religieuse.
Les encres sont discrètes, non envahissantes, diaphane parfois, en respect extrême du texte. On en compte 22 dont 19 sont en regard de poèmes. Trois d’entre elles sont présentes l’une sur la couverture en arrière-plan, une autre sur le dos de la page du titre face à l’écriture hébraïque, la dernière, sur le rabat formant l’ultime page de couverture, clôt le recueil. Ces encres aux motifs scripturaux se végétalisent au fil des pages, représentation de plus en plus prononcée de paysages, d’un paysage toujours même jamais même pourtant ; Les encres impriment la variation dans une identité poétique en recherche. Toutefois, l’ultime encre sur le rabat, réaffirme la centralité de l’écriture mais avec ce paradoxe qu’elle offre une écriture de traits en boucles, ce qui n’est pas sans rappeler les lignes de boucles qui caractérisent la genèse du dessin de l’enfant et qui préparent, pour plus tard, psycho-génétiquement, l’entrée de l’enfant dans l’écriture.
Enfin, l’entrée dans l’œuvre est médiée par un exergue de Paul Celan (1920-1970). Il s’agit d’un extrait de « Psaume » poème du recueil La Rose de personne où s’affirme un « nous ». Ce « nous » caractérise l’alliance interpersonnelle par l’affirmation de la nécessité de l’autre présent et par la désignation de son absence. Cette thématique anticipe celle du recueil de Sadou Czapka. La métaphore florale pour matérialiser en signe cette présence-absence trouve coïncidence dans les encres dont nous avons signalées le devenir végétal au cours du recueil.
Philippe Geneste
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