Jérôme Delclos
Walter Benjamin et le rébus de Marseille (à paraître)
préface de Florent Perrier, dessins de Thomas Azuélos
à paraître au printemps 2024
« Haschich, jeu, prostitution : au-delà des « expérimentations » dans un appartement berlinois ou sur la Canebière, à une table de roulette, sur le pavé de Marseille, Moscou, Naples ou Paris, Walter Benjamin s’avance au plus loin de ce qu’il pense sous les questions du temps, de l’espace, de l’histoire et de la mémoire. C’est dans cette endurance de la pensée, qui court toujours le risque de l’échec, du « manqué », des « défaites à grande échelle » que ne compensent pas les « victoires de détail », que se rencontre le philosophe. »
Á la fin des années 1920, Walter Benjamin a déjà écrit sur Berlin, Weimar, Paris, Moscou, Naples. Mais dans sa correspondance, il confie à plusieurs reprises la difficulté particulière qu’il éprouve à écrire sur Marseille, et sa fierté à y être parvenu : « j’ai lutté là comme avec aucune autre ville ». Jérôme Delclos part de cet aveu discret, mais suffisamment insistant pour le prendre au sérieux en le confrontant à l’ensemble des textes du philosophe et écrivain allemand sur cette « ville qui doit avoir des poils sur les dents ». Le corpus « marseillais », se révèle être un sésame ouvrant sur le labyrinthe que constitue l’œuvre acentrée du penseur. Un livre sur Marseille ? Pourquoi pas, mais à travers les fines lunettes benjaminiennes, c’est Marseille qui se défend et qui mord quand le Berlinois tente « d’en arracher une phrase ».
Nouvelliste et romancier, critique littéraire au Matricule des anges, Jérôme Delclos a vécu et travaillé six années à Marseille, dans le premier arrondissement à deux pas du haut de la Canebière. C’est durant cette période, de 2006 à 2012, qu’il a beaucoup lu, relu et ruminé Walter Benjamin pour décoder le rébus que constituent ses textes « marseillais ».
Préfacé par Florent Perrier dont les recherches sur l’utopie et Walter Benjamin font référence, le livre est mis en image par le dessinateur marseillais Thomas Azuélos.