Dans ce recueil qui fait suite à Seul se meurt et Un chapelet au porte-paume, François Reibel continue d’explorer les lieux-dits de la langue.
Il n’hésite pas dans ses poèmes à jeter aux chiens de la modernité les os d’une culture classique.
Dans une langue trouée par la lumière, il peint le portrait des pierres jetées de Deucalion. Repas, biscuits, chips et fruits de saison tiennent compagnie aux troncs et aux branches, à leurs allongements.
On croirait entendre une fontaine, un buisson, le murmure d’une allée : c’est un Dieu grec qui remonte la rue en faisant crisser les pneus de sa voiture.
Un bilboquet (le monde ?) est suspendu aux inventions de sa langue et à ses coups de rasoir.
Réalisé en typographie et accompagné par les encres originales de Maty gravées par elle pour le tirage, ce livre est, pour ces deux artistes confirmés, l’espace d’une rencontre inattendue.